Aux commandes de ses prestigieux salons de coiffure depuis vingt et un ans, le souriant et spontané Yannick Kraemer a la haute main sur tous les maillons de la chaîne. Car, pour assurer la pérennité d’un groupe, le courage managérial doit être accompagné de « vision, et toujours de vérité », plaide le chef d’entreprise.
L’histoire de Yannick est celle d’un héritage d’abord car c’est dans le salon de son père, situé dans le village alsacien d’Hatten, où il fit son apprentissage, qu’il trouva ses techniques et son sens de la convivialité. « Je lui dois ma passion du métier et de l’entrepreneuriat, puisque au départ, je pensais que je resterais dans le salon familial. » En effet, après son apprentissage et son service militaire dans les parachutistes, son père, gentil mais autoritaire, le pousse à quitter le cocon Kraemer. Il obtient une place dans le très prisé salon Jacques Dessange, avenue Franklin-Roosevelt à Paris. « Mon père voulait que je me façonne une nouvelle vision de la coiffure. Pari gagné ! Pendant vingt ans, j’ai géré en franchise quinze salons Jacques Dessange. Une vie sympa avec les copains, les fêtes, le foot… jusqu’au moment où je me plante sur un salon en contrat de master franchisé Dessange, situé à Berlin. Je vis mal cet échec professionnel, appuyé par un manque de présence et de réponse du groupe. »
Une nouvelle vie
C’est le facteur déclencheur. Il invente en 2000, le concept Kraemer à Strasbourg. Au fur et à mesure, Yannick développe ses propres salons Kraemer. « Pas si simple de développer sa franchise face aux géants, jusqu’au jour où….
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