C’est à Taihe, une petite ville de l’est de la Chine, que l’on trouve plus de 400 ateliers spécialisés dans le traitement de cheveux.
Ici, des centaines de petites mains s’occupent de trier des sacs entiers de ces cheveux qui y ont été acheminés, avant de les désinfecter. Ils sont ensuite plongés dans de grandes cuves d’eau bouillante, et enfin colorés selon leur qualité et leurs longueurs. Après avoir été séchée dans des fours, cette matière première si particulière est assemblée par des ouvrières en perruques et extensions pour cheveux, avant d’être exportés en Amérique en Europe et en Afrique.
Un véritable business qu’en Chine on surnomme « l’or noir », tant la valeur de ces cheveux est élevée.
Cette denrée lucrative a rapporté au district de Taihe près de 90 millions de dollars en exportation en 2012.
Mais d’où viennent toutes ces tonnes de cheveux ?
Les commerçants se rassemblent à l’aube pour vendre les cheveux qui viennent de Birmanie, du Vietnam et même d’Ouzbékistan.
Un business lucratif où des cheveux longs de 80 cm peuvent être vendus jusqu’à 800 dollars le kilo. Un travail loin d’être de tout repos, tant la fluctuation des prix et du marchandage constant amène certains vendeurs à frôler la crise de nerfs.
Une véritable ruée vers l’or noir qui n’est pas près de s’arrêter.