Suis-je bien payé ? C’est la question que tout salarié se pose ! Biblond a enquêté pour vous sur les salaires pratiqués dans le secteur.
Pas courant de parler salaires dans un pays où l’argent reste un tabou ! Et pourtant, il est important de savoir quelle rémunération espérer en tant que coiffeur et quelles sont les pratiques en vigueur dans la profession. La Fédération nationale de la coiffure (FNC) a établi une grille salariale qui fixe les montants minima en fonction d’un coefficient, correspondant à votre qualification et à votre poste.
Quelques repères correspondant à des salaires minima mensuels : 1425 euros pour un coiffeur débutant, 1590 pour un coiffeur ou un technicien hautement qualifié, 2248 pour un manager confirmé. D’après le rapport de branche 2010, un coiffeur salarié à temps plein perçoit, en moyenne, un salaire mensuel brut de 1536 euros hors primes, soit près de 1,14 fois le smic en vigueur en 2010. Primes incluses, la rémunération est à peine supérieure : 1581 euros par mois en moyenne.
Un secteur peu rémunérateur
Parmi les 48 coiffeurs ayant répondu à notre sondage en ligne sur ce sujet, l’immense majorité d’entre eux (39) s’estiment insuffisamment payés. Ils n’ont malheureusement pas complètement tort, les salaires versés dans la coiffure figurant parmi les plus faibles de l’économie d’après une étude du Conseil national des entreprises de coiffure (Cnec), publiée en mars 2013.
Rien ne sert d’aller voir votre employeur dès aujourd’hui pour lui demander une augmentation ! Ces faibles rémunérations s’expliquent par les tarifs pratiqués : toujours d’après le Cnec, les professionnels de la coiffure affichent des tarifs horaires parmi les plus bas des services aux ménages. Or, compte tenu du poids du coût du travail dans la valeur ajoutée (76%), les revalorisations salariales des coiffeurs sont relativement limitées…
Attention, sachez toutefois qu’au salaire du coiffeur s’ajoutent souvent des pourboires mais aussi une prime d’ancienneté et des heures supplémentaires.
Comment négocier son salaire ?
- Renseignez vous sur les salaires du secteur en amont grâce à Internet, mais aussi auprès de votre réseau. Prenez en compte la situation géographique et la taille du salon.
- Fixez-vous un seuil maximum et un minimum de 10 à 15 % d’écart. Attention, on parle toujours en brut annuel pour négocier !
- Laissez votre employeur aborder le sujet en premier.
- Pensez à tous les avantages en nature : mutuelle, horaires aménagés, formations.
- Si le salaire est bas mais que le poste vous intéresse, vous pouvez proposer de renégocier votre salaire dans six mois en fonction de vos résultats !
La part variable
Depuis août 2009, une rémunération variable et une clause d’objectifs ont été fixées pour toutes les entreprises par la convention collective. Concrètement, l ́employeur fixe pour chaque salarié concerné un objectif mensuel minimum calculé de la façon suivante : salaire de base x 3,4. Si le collaborateur réalise un chiffre d’affaires supérieur à cet objectif, il touche une part de rémunération variable. Attention, ce dispositif doit impérativement être formalisé dans votre contrat de travail !
L’avis de Stéphane Macquaire
La part variable sur les services et les reventes me semble un élément indispensable à la motivation des salariés.