Depuis qu’on les a vues sur les coiffures des mannequins de Gucci pendant la Fashion Week de Milan, les plumes sont désormais de toutes les coiffures…
« Ça va être l’année de la plume », prédit Frédéric Desmars, de Pivot Point. Difficile de ne pas donner raison au directeur du service extension de Pivot Point. Il n’a pas fallu longtemps pour que la tendance soit reprise par les stars américaines. Selena Gomez, Heidi Klum ou Drew Barrymore n’hésitent pas à sortir leurs plus beaux plumages sur les tapis rouges. Jusqu’aux salons de coiffure français, où de plus en plus de clientes souhaitent, elles aussi, embellir et donner du peps à leur coiffure grâce à une plume.
« Ce n’était pas très connu au début, ça a commencé doucement, raconte Frédéric Desmars. Mais depuis quelques mois, c’est le grand boum ! Nous avons plus de 2 000 salons clients aujourd’hui. » « C’est indiscutablement un succès, ajoute Romain Kaupt d’Ascolex. Nous avons réalisé une bonne année 2012 grâce aux plumes. Nous devrions en vendre encore plus en 2013 : nos commerciaux en vendent dans un salon sur deux. » Pour Catherine Alziary de Dr Temt : « C’est une vraie tendance et ce n’est pas près de s’arrêter ! De nouveaux modèles et couleurs vont sortir : la gamme va évoluer avec le temps ! »
Les raisons d’un tel succès ?
Avec leur aspect naturel, les plumes se révèlent être l’accessoire capillaire idéal pour compléter un look bohème, très à la mode en ce moment. Entre les différents types d’attaches, les couleurs et leur durée de vie, l’offre est abondante pour les clientes qui peuvent changer de look et de plume facilement. « C’est facile à poser et facile à enlever » , assure Frédéric Desmars qui propose un kit de départ avec 30 plumes, une pince, un pince-mèche, 150 anneaux ainsi que des posters et des chevalets pour la publicité. « C’est un système à froid. En vingt secondes, avec une pince, un pince-mèche et un anneau en silicone, la plume est posée. La cliente peut choisir une couleur flashy ou plus discrète. Nous avons plus de vingt références : de l’uni, du strié, pour répondre à toutes les attentes. »
Chez Dr Temt, les plumes peuvent s’attacher par d’autres moyens : extensions, perles discrètes ou charms. Autre exemple de la diversité des plumes ? Ascolex, qui commercialise la marque américaine de plumes FeatherLocks, en propose spécialement pour les soirées. « Nous vendons des lots de trois grosses plumes qui s’attachent par clips. Les clientes peuvent choisir parmi les treize teintes celle qui ira le mieux avec leur tenue et qu’elles ne garderont que le temps de la fête ! »
Un marché à saisir
Si les plumes cartonnent, que peuvent en espérer les coiffeurs ? Les plumes de sortie de chez Ascolex sont vendues entre 25 et 30 euros en salon. « Pour nos autres plumes premium, notre prix de revente conseillé au salon à la pose est de 9,90 euros, précise Romain Kaupt. Cela permet aux coiffeurs d’augmenter leur ticket de caisse. » « C’est un produit à ne pas rater pour les salons : on mettra peut-être des années à trouver un produit aussi original, beau et facile à poser, dit Frédéric Desmars. C’est en plus un produit à un prix raisonnable : il est plus facile pour les clientes d’avoir un coup de coeur pour un produit à 10 euros qu’à 200, et cela permet d’arrondir les fins de mois. » Et parfois plus : certains coiffeurs, selon Pivot Point, arrivent à augmenter leur chiffre d’affaires de 400 euros par semaine.
« Ça marche très bien ! »
Dans le salon L’Art de la Beauté à Sarreguemines, les plumes, on adore ! « Nous étions les premiers dans la ville à en proposer, confie Marie Laure Krebs. Et ça marche très bien ! C’est un petit service en plus : en quelques minutes, la plume et l’anneau sont posés et cela coûte environ 10 euros ! » Preuve du succès : « Nous avons toutes les couleurs au cas où ! » Pour donner envie aux clientes, les coiffeuses de ce salon en portent. Mais c’est aussi le bouche à oreille qui fait beaucoup. « Ce sera une tendance de l’été, c’est sûr ! »
Anne-Claire Genthialon
L’avis de Laurent Micas/ L’invité de la rédac’
Une mode dure au minimum cinq ans, au maximum dix, entre sa création et sa fin, avec un pic d’intérêt au milieu. La plume est un effet de mode naissant. Dans dix ans, elle n’existera certainement plus. C’est aujourd’hui qu’il faut s’en préoccuper ! Avec les bijoux de tête, ce sont les deux accessoires qu’il faut proposer aux clientes en ce moment. Ce qui pourra permettre à ces plumes de durer un peu dans le temps, c’est qu’on peut les boucler ou les lisser à volonté.