Jean-Claude Aubry est l’un des premiers coiffeurs à lancer le système de franchise pour les salons. La motivation principale pour devenir franchisé : appartenir à une famille et bénéficier de l’expérience d’un initié.
Qu’est-ce qui motive les coiffeurs à se franchiser ?
Trois raisons principales. La volonté de bénéficier de la notoriété du franchiseur. Les avantages pratiques que cela procure, grâce à la mise à disposition de moyens, aussi bien pour les volets marketing, communication qu’éducation, avec toute une programmation de formations, obligatoires ou non.
Enfin, le sentiment d’appartenir à une famille. Il n’est pas évident de créer son entreprise, les coiffeurs ne sont pas formés pour cela. Lorsqu’on appartient à une franchise, on éprouve le sentiment d’être soutenu, entouré. Le coiffeur trouve des réponses à ses questions et sait vers qui se tourner en cas de difficulté.
Cet aspect « famille » peut paraître oppressant…
Le franchisé reste en fait très libre dans la gestion de son salon. Il s’occupe lui-même du recrutement, des salaires, des tarifs. En ce qui concerne les franchises de mon groupe, les salons doivent seulement respecter l’image de la marque par l’habillage du salon – ce qui lui donne son signe d’appartenance – et assister aux formations obligatoires à chaque nouvelle collection. En plus des 3 % du chiffre d’affaires mensuel à reverser à la franchise bien sûr.
Les franchisés sont ils obligés de lancer toutes vos nouveautés ? Non. Nous leur soumettons des propositions. Ils choisissent ce qu’ils veulent mettre en pratique. Pour plus de sécurité, il est intéressant de choisir un franchiseur qui possède beaucoup de filiales.
Les filiales sont dirigées de la même façon que la maison mère, du coup les gérants se soumettent aux nouveautés. Une fois que la technique ou le produit est lancé et que son succès se vérifie dans la pratique, il est proposé aux franchisés. Les filiales servent de garantie pour ces derniers.
Vous trouvez donc plus sécurisant de démarrer en coiffure par le biais d’une franchise ?
Quand j’ai commencé, à l’âge de 22 ans, les franchises n’existaient pas. Aujourd’hui, je pense que je commencerais par une franchise car cela permet de faire des raccourcis dans le développement de son salon grâce à l’expérience du franchisé. Je vais plus vite car il m’oriente. Et le contexte est plus difficile aujourd’hui. Des idées existent déjà, profitez-en ! On ne peut pas tout innover.