Il a choisi de poursuivre sa carrière professionnelle à New York. Découvrez le parcours de Guillaume Massol, coiffeur toulousain de 28 ans dont les stars s’arrachent les services au salon Privé by Laurent D.
Originaire de Toulouse, Guillaume Massol occupe à 28 ans le poste de Master Hairstylist au sein du salon new-yorkais Privé by Laurent D. Dans son portefeuille clients ? Des femmes d’affaires, des modèles, de grands médecins, des dirigeants de marque de luxe comme Nicholas Munafo (LVMH), des avocats et bien évidemment des actrices comme Victoria Silvstedt, Sigourney Weaver et Asifa Mirza. Sollicité pour les shows (Ères, Guo Pei, Son Jung Wan, Romona Keveza, Galia Lahav et bien d’autres), il participe également aux prestigieuses New York Fashion Week et Bridal Fashion Week. Mais pour en arriver là, Guillaume n’a pas hésité à quitter son pays natal pour tenter sa chance à l’étranger.
Une passion naissante
Le métier de coiffeur n’a pas été sa vocation première avant ses 13 ans. À cet âge-là, il n’a qu’une seule envie : quitter les bancs de l’école. « J’avais l’impression de perdre mon temps. » Ses parents, ayant entendu sa demande, ont à sa grande surprise accepté à condition qu’il trouve un travail. Après deux jours de recherches infructueuses où il n’essuie que des refus, ils lui ont ensuite conseillé de coucher sur papier ce qu’il aime et déteste le plus, de réfléchir aux métiers qui peuvent lui plaire. Le déclic se fait quelques semaines de réflexion plus tard. C’est de la bouche de son père que l’idée de devenir coiffeur éveille sa curiosité. « J’ai eu envie de découvrir cette industrie. » Après avoir effectué un essai chez son coiffeur homme, il a voulu s’attaquer à l’univers de la coiffure femme, un territoire jusqu’à alors inconnu pour lui. L’aventure commence.
Prendre son envol
Une fois ses diplômes en poche, il décide de suivre les conseils de ses maîtres d’apprentissage et de partir à Lyon pour développer ses talents artistiques. Là-bas, il fait ses armes dans un salon Dessange et y vit des expériences enrichissantes. « J’ai pu participer à des défilés de Fashion Week à Milan, Paris et Londres ainsi qu’à des shows privés chez Louis Vuitton, Cartier et Infinity. » C’est au cours d’un de ses voyages qu’il tombe amoureux de New York. « C’est une ville de mode, une des plus grandes plateformes de talents. Elle possède une énergie enivrante. On y trouve le mélange des styles, l’envie de casser les règles de base de la coupe et de la couleur pour laisser place à la création purement artistique. On y trouve plein d’opportunités pour travailler parmi les grands noms de la coiffure. » Prochain pari : travailler dans la capitale du monde sans parler un mot d’anglais ! Mais ce fougueux jeune homme n’a pas pour autant jeté l’éponge. « Aujourd’hui, je rigole en repensant à mes premiers mois passés ici, ne comprenant pas un mot et n’arrivant pas à en aligner deux correctement. Mais quand vous n’avez pas d’autre choix que de parler cette langue, vous apprenez vite ! »
La quête du sésame
Bien entendu, ce n’est pas en claquant des doigts qu’un travail allait tomber du ciel. Pour préparer son projet, Guillaume démarche dès fin 2013 une dizaine de salons réputés sur New York et sept autres à Miami. Après plusieurs entretiens et des réponses positives, il finit par aller chez Laurent Dufourg, qui travaille dans un salon situé dans le carré d’or de Manhattan. Mais à son arrivée pas de Laurent en vue ! Ayant rompu son partenariat avec la propriétaire du salon, cela n’empêche pas Guillaume de rester faire ses preuves. Mais très vite, ses illusions d’une vie meilleure s’envolent. « Quand on commence, New York brille, New York est excitante, New York a de très bons côtés mais on se rend compte peu à peu que c’est également une jungle remplie de personnes mal intentionnées. C’est au bout de dix mois au salon que j’ai réellement appris pourquoi Laurent était parti ». Épuisé d’être professionnellement abusé et volé, Guillaume donne finalement sa démission et part, nouveau contrat en main, rejoindre Laurent Dufourg. C’est donc dans son salon, au sein du prestigieux Sherry Netherland Hotel, qu’il travaille depuis. « Laurent a une vision totalement différente de la coiffure mais tout aussi intéressante. Il a un regard plus américain avec une liberté artistique totale et une grande créativité. »
L’aventure ne fait que commencer
Si ses débuts en France ont été palpitants, il lui a fallu tout reprendre à zéro une fois à New York. Sans repères à son arrivée, il a traversé des épreuves difficiles mais après deux années de travail acharné et de nouvelles relations créées, il ne regrette pas d’être parti pour suivre ses rêves. « Si vous passez le cap d’une année ici, c’est que cette ville vous a adopté ! » Et lorsqu’on lui demande de dresser le bilan de son parcours ? « Professionnellement, je pense que la réussite se caractérise par la concrétisation de nos objectifs. Le mien était de poursuivre ma carrière à New York et d’y trouver ma place. Travailler dans le plus luxueux des salons, coiffer pour la NY Fashion Week et le gratin des soirées représentent certainement une marque de réussite. Je suis très heureux d’en être arrivé là mais il me reste encore plein de choses à accomplir. Je ne suis encore qu’au début de ma carrière. J’ai maintenant de nouveaux objectifs à atteindre et de nouvelles ambitions. Chaque jour est une nouvelle aventure et je dois dire que c’est assez excitant ! »
Pour en savoir plus sur son travail, rendez-vous sur son site Internet ou sur son compte Instagram.
Dates clés
2003 : rentre au lycée professionnel où il n’y reste qu’un an
2004 : commence son CAP Coiffure chez Michel et Laurent Haute Coiffure à Toulouse
2006 : entrée en classe de BP Coiffure, obtient la médaille de bronze au concours du Meilleur Apprenti de France
2008 : entrée en classe de BM
2010 : déménagement à Lyon où il va travailler dans un salon Dessange
2014 : départ aux Etats-Unis.
Coucou Belmira, super le parcour de Guillaume ,je suis contente pour lui et vous deux meme, si cela a du etre dur de le voir partie si loin,
belle réussite bravo