Les coiffeurs sont de petits faiseurs de rejets toxiques, mais multiplié par le nombre de salons sur le territoire, l’impact sur l’environnement n’est pas à ignorer. Nous sommes, à titre individuel, de plus en plus initiés au traitement de nos rejets domestiques en adoptant le tri sélectif. Il devient donc nécessaire que chacun dans son métier puisse agir favorablement sur l’environnement.
En ce qui concerne les salons de coiffure, la gestion de la récupération et du traitement des déchets toxiques (tubes et flacons de colorants et oxydants, de coiffants et shampooings, mais aussi d’eaux
usées) est une question problématique, car la plupart des solutions de collecte sont adaptées à des collectes à grande échelle, et non à l’échelle d’une entreprise artisanale.
Plusieurs solutions sont envisagées
Le Centre national d’innovation pour le développement durable et l’environnement dans les petites entreprises (Cnidep) invite les artisans à se mobiliser en amont, en veillant au choix de matières non toxiques pour obtenir des déchets « propres ». Une meilleure lecture de la composition des produits est un acte pouvant permettre de décider d’aller vers des produits moins toxiques. Savoir interpréter et identifier les composants pour ensuite décider de la meilleure manière de jeter les contenus et contenants est un acte citoyen.
Et pourtant, il y a une certaine incohérence dans la réglementation concernant le caractère dangereux des cosmétiques.
D’ une part, ils sont classés sur la liste des déchets toxiques et, d’autre part, ils ne sont pas identifiés en tant que tel par l’apposition du pictogramme de dangerosité pour l’environnement et la santé humaine sur l’emballage. Pour évaluer la toxicité du produit, il faut bien lire la notice ou les inscriptions à l’intérieur de l’emballage.
Distinguer les déchets
Il existe deux sortes de déchets : les déchets non dangereux comme les cartons d’emballages, et les déchets dangereux suivant le code de l’environnement, tels que les tubes de teintures, les contenants des shampooings, des défrisants, des permanentes, les sprays laques… tout cosmétique utilisé dans le salon.
Quant aux cheveux, où doit-on les jeter ?
S’ils ont reçu une coloration, il faudrait les mettre dans les déchets dits « dangereux », sinon dans le tri d’ordures ménagères.
Il y a obligation de séparer les deux catégories de déchets, les non dangereux doivent être placés dans les containers jaunes des ordures ménagères, les dangereux doivent absolument être enlevés par des filières spécifiques.
• Quelques prestataires apparaissent sur le marché tel que Clikeco (www.clikeco.com) qui propose un service appréciable. Des containers de récupération peuvent être mis à disposition pour faciliter le tri.
• Sur le site www.moncoiffeursengage.com, vous pouvez télécharger des fiches de recyclage.
• Des démarches partenariales peuvent être mises en place entre les collectivités territoriales et les déchetteries pour faciliter l’accès des artisans.
Martine Houdré